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Rouillé et l’Auguste, qui auraient dû partir en 1747, les deux premiers ne quittèrent Lorient que le 9 janvier 1748, avec des munitions ; les deux suivants partirent le 30, mais ils furent pris les 4 et 10 février ; quant aux deux derniers, ils partirent seulement le 15 février ; attaqués peu de jours après par un navire anglais, ils soutinrent heureusement un combat qui leur rendit la liberté de la mer ; les deux premiers et les deux derniers portaient 27.000 marcs.


Les espérances d’une paix prochaine avaient déterminé la Compagnie à faire un effort extraordinaire pour se trouver en situation de ramener de l’Inde sans aucun retard les marchandises qui pouvaient se trouver accumulées en nos comptoirs, sans se laisser distancer à la vente par les produits étrangers. Elle décida donc d’affecter 100.000 marcs aux opérations commerciales et n’hésita pas à fréter à Nantes quatre navires pour rapporter du café de Bourbon dès le mois d’août 1749. Ce furent le Villeflix, le Mascarin, la Sultane et le Dragon qui partirent de Lorient à la fin de mars.

Le Lassay et l’Espérance devaient les accompagner ; ils ne se trouvèrent pas prêts à temps, et on les remplaça, ainsi que le Géraldus et le Jason, par l’Aimable Nanon du Havre, le Duc d’Harcourt et le Premier Président de Bordeaux, le d’Ormesson de la Rochelle, et la Palme de Brest qui mirent à la voile au début de mai. Armés surtout pour porter des vivres aux vaisseaux se trouvant dans l’Inde, ils devaient revenir presque aussitôt après leur arrivée, même s’ils n’étaient pas assurés d’avoir du fret de retour. Le Lassay et l’Espérance partirent le mois suivant.

Vingt et un navires armés ou frétés par la Compagnie