Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/367

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mirent à Dupleix avec ce simple commentaire : « Cet arrangement nous paraît assez convenable dans les circonstances présentes, sans déroger néanmoins aux protestations qui ont été faites » (A. P., t. 16. Lettre du 4 octobre).

Avant d’en entretenir également Dupleix, la Bourdonnais voulut connaître le sentiment des Anglais, or ceux-ci l’assurèrent qu’ils n’accepteraient point cette proposition, quand même il consentirait à rester en personne à Madras jusqu’au moment de l’évacuation de la place. Il se trouvait par conséquent assez embarrassé pour engager la conversation avec Dupleix, lorsque celui-ci le prévint par une lettre du 7 octobre :

« Quoiqu’il ne soit pas gracieux pour moi, lui disait-il, de répondre aux lettres que vous voulez bien m’écrire, après tout ce qui vient de se passer à Madras, cependant, mettant à part tout ce qu’il peut y avoir de disgracieux dans votre procédé, et faisant réflexion que ce n’est ni moi ni le Conseil supérieur que cela regarde, je me prête de toute l’étendue de mon devoir à faire ce qui est du bien du service…

« M. Paradis a dit à nos Messieurs de Madras qu’il vous était venu une idée pour garder Madras jusqu’en janvier ou février prochain, pour pouvoir parvenir avec sûreté au partage des effets, qui doivent revenir à notre Compagnie. Ces Messieurs nous marquaient que vous deviez nous la communiquer. Nous nous y prêterons. Monsieur, pour peu que nous voyons jour à pouvoir profiter de ce qui est si légitimement dû à la Compagnie. On n’en peut profiter qu’en gardant la place jusqu’au partage fait. Faites-moi donc le plaisir de me faire part de votre idée. Voici quelle serait la mienne. Ce serait d’y laisser les troupes de Pondichéry avec les 150 hommes que vous avez dit à M. Paradis pouvoir y joindre, que vos messieurs y seraient reconnus sur le pied qu’ils y sont, que MM. Bonneau et Desforges se joignissent à eux pour être présents au partage et