Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/383

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traité de rançon. Avant de s’engager. Morse et son conseil eurent un scrupule ; ils craignirent que la capitulation ne fût pas observée et ils s’en ouvrirent à d’Espréménil ; celui-ci qui prévoyait comment les choses tourneraient, s’efforça de les rassurer le mieux qu’il pût, sans cependant leur donner aucune garantie. Les Anglais pouvaient encore refuser de signer, mais alors c’était leur ville qui, par le départ de la Bourdonnais, tombait sous la domination de Dupleix, sans garantie d’aucune sorte ; autant valait courir les chances d’une capitulation qui après tout pouvait être respectée.

Et le traité de rançon avec les cinq articles additionnels fut enfin signé le 21 octobre par la Bourdonnais et les sept membres du conseil anglais.

La Bourdonnais donna aux Anglais comme gage de sa parole, celle de Dupleix et de son conseil, suivant la promesse qui se dégageait de la lettre du 13 octobre et le même jour il envoya à Pondichéry le texte du traité avec la déclaration suivante :

« Voilà, Messieurs, la capitulation que j’ai cru devoir accorder à Messieurs les Anglais pour le rachat de leur place et dépendances, dont l’évacuation doit être faite au plus tard en janvier qui vient. Vous répondrez en votre propre et privé nom des contraventions commises contre icelle par les Français, et par conséquent le défaut de paiement des billets de 500.000 pagodes y énoncés pour l’Europe ou le retardement causé par les dites contraventions, tout comme des 600.000 pagodes payables à Pondichéry et de plus vous répondrez au roi d’avoir manqué à une capitulation signée et arrêtée. »

« Vous avez voulu Madras, disait-il encore à Dupleix, je vous l’ai remis, avec une capitulation, il est vrai ; si elle n’est pas bonne, vous pouvez bien la rompre puisque vous m’avez conseillé de le faire. Sans vous donner pareil conseil, je souhaite