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dichéry le 18 janvier 1747 au Comité secret de la Compagnie. Elle est ainsi conçue :

« Messieurs. Jugeant inutile de vous dérober du temps par une récapitulation des raisons qui nous ont porté à entrer dans un traité pour la rançon de Madras, je prends cette occasion de vous informer séparément que dans ce qui s’est passé, nous avons été dans la nécessité d’employer une autre somme que celle stipulée par les articles, affaire qui demandant du secret a été renvoyée par le Conseil à M. Monson et à moi pour négocier. Comme ce monsieur qui vous présente celle-ci est par là bien en état de vous donner une idée plus particulière du fait, je crois que vous nous excuserez si nous lui en renvoyons l’explication ainsi que des circonstances de nos raisons, plutôt que de les confier au papier. »

Page 31 et suivantes, est une lettre de Monson aux directeurs du 21 décembre 1748, v. s. On y lit :

« Je dois vous informer qu’en traitant de la rançon de la place on nous donna aussitôt à entendre qu’il fallait payer une autre somme que celle mentionnée dans le traité public. Vous vous persuaderez aisément par la nature de la chose qu’elle exigeait qu’on la conduisit avec quelque sorte de secret. Il était cependant nécessaire d’en informer le Conseil, quoique pour la forme et pour sauver les apparences avec la personne avec laquelle on traitait, elle fut renvoyée à M. Morse et à moi pour l’ajuster avec elle. Je puis néanmoins vous assurer avec grande vérité que tous ceux du Conseil ont été constamment et fidèlement instruits de toutes les démarches faites à ce sujet, excepté M. Edw. Fowke, qui dès le commencement du traité sur la rançon déclara qu’il ne s’unirait point avec nous dans aucune de ces mesures que tout le reste avait cru absolument nécessaires. Dans cette conjoncture estant convenus de la somme d’augmentation et particulière, notre embarras fut de trouver de l’argent, ce qui prit tant de temps qu’auparavant que le tout put être levé, il arriva une tempête dans laquelle quelques-uns