Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/393

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des vaisseaux des ennemis furent perdus et le reste si maltraité qu’ils résolurent de quitter Madras aussitôt qu’ils purent. Événement d’autant plus favorable alors qu’il empêcha la poursuite des autres projets qu’ils avaient formés pour la destruction du reste de nos établissements et nous évita la nécessité d’entrer dans des obligations sur le reste.

« Ceci exposé, il me reste à vous informer qu’il ne nous fut pas possible de lever l’argent qu’en donnant des obligations de la Compagnie et ceux qui fournirent l’argent ne gardèrent pas le secret sur cette négociation, parce que chacun, avant de prêter, voulut être informé de l’usage pour lequel l’emprunt se faisait et crurent en prêtant rendre un service méritoire à la Compagnie. »

On recueillit en conséquence 84.000 pagodes dont :

10.000 fournies par M. Morse,
40.000 » Salomon,
15.000 » Jones et Moses,
10.000 » Heyman,
5.400 » Ed. et J. Fowke,
5.000 » Pierre Bailleul,
2.000 » le capital de l’église,
2.000 » la cour du maire.

D’autres sommes furent encore empruntées, mais pour l’entretien de la garnison et la solde des employés.

Monson ajoute qu’il fut impossible de lever toutes ces sommes en argent et qu’environ la moitié fut obtenue en diamants. Quant au paiement, il nous dit encore (p. 68 et suiv.) comment il fut effectué.

« Il me reste, écrivait-il aux directeurs le 3 mai 1749, dire à qui cet argent et ces diamants ont été donnés ou payés. Permettez-moi de dire plutôt que dans certaines conjonctures il s’ouvre des négociations qui demandent non seulement d’être ménagées avec quelque sorte de secret, mais que ce secret soit