Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/448

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rieur de Pondichéry ; il avait été nommé en 1741 en même temps que d’Espréménil, était arrivé avec lui dans l’Inde et presque aussitôt avait demandé à passer à Madras pour y régler des affaires personnelles. Il y était resté et avait épousé Catherine Barneval, sœur du gendre de Madame Dupleix. On lui reconnaissait une certaine expérience du commerce qu’il avait jadis appris et pratiqué en Chine.

François Carvalho était d’origine portugaise ; il avait épousé une Française, Marie de Saint-Hilaire, dont il avait entre autres enfants, une fille nommée Marie, qui épousa plus tard Jacques Law[1]. Lorsque Dupleix était directeur au Bengale, il s’était intéressé avec lui dans différentes affaires, notamment à Manille.

Madame de Medeiro (ou Medeiros) était veuve d’un commerçant d’origine portugaise qui avait occupé une haute situation à Madras ; elle-même était sœur des deux Carvalho.

Lorsque d’Espréménil quitta Madras, seul Carvalho était venu s’établir à Pondichéry ; encore n’est-il pas certain qu’il n’ait pas laissé certains intérêts à Madras, ne serait-ce que sa maison de Charles Street. Et ni Madame de Médeiro, ni de la Métrie ne faisaient de préparatifs pour se conformer aux siens ou plutôt aux ordres de Dupleix.

Pour le reste, l’administration de d’Espréménil fut, comme celle de Paradis, peu agitée et dénuée de tout incident notable. La flotte anglaise n’ayant pas reparu, on put, jusqu’au milieu de mars, communiquer aisément

  1. Il avait un frère, Alexandre, résidant au Bengale, dont une fille, Jeanne, épousa en 1755 Jean Law de Lauriston, le futur gouverneur de nos établissements et le père du maréchal de Lauriston.