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taires, postés à la barrière nord-ouest, essuyèrent dans la soirée quelques coups de canon et de grenades ; à la nuit, tous nos corps de troupes dispersés dans les limites eurent ordre de se replier, en mettant le feu aux arbres et aux paillottes qui se trouvaient sur leur chemin. Les aldées de Sarom et de Cossopaléom furent les plus éprouvées.

Ce jour-là un renfort de 100 soldats et 30 cafres nous vint de Madras sous les ordres de Goupil et du lieutenant La Motte. « Pour ôter à Mafouz Khan l’idée qu’il aurait pu avoir de se poster sur leur chemin, nous dit le marquis de Nazelle (p. 197), Dupleix avait prescrit à Barthélemy de faire sortir derrière eux tout ce qui lui restait de la garnison, de montrer cette troupe au dehors, puis de la faire rentrer à la faveur de la nuit, afin de donner le change aux ennemis sur la force véritable du détachement qui s’était mis en route. »

Dans la nuit, d’Auteuil partit le long de la mer avec un détachement pour aller brûler tous les radeaux et enlever les munitions des Anglais que l’on croyait se trouver encore à Virampatnam. Mais tout avait été transporté dès l’entrée de la nuit à Ariancoupom ou à bord des navires et nos gens ne trouvèrent rien de ce qu’ils étaient allés chercher. Les vaisseaux eux-mêmes étaient partis et étaient venus mouiller un peu au nord de Pondichéry au travers du coteau où étaient campées les troupes.

Le lendemain, 7, on assigna à chacun son poste de combat. Mainville fut placé à la porte de Goudelour, de Plaisance à celle de Villenour, la Touche à celle de Valdaour et d’Argis à celle de Madras. De la Tour, Goupil, d’Auteuil et Bussy furent tenus en réserve avec 450 hommes dans l’enclos de l’église et du jardin des Jésuites. Enfin Dancy, qui commandait l’artillerie, attendit, pour prendre son poste, que l’ennemi se fut