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mante et qu’elle a plu infiniment à tout le monde. C’est n’être ni malheureux ni maladroit de réussir si parfaitement à trois reprises consécutives. »

Bien que nous n’ayons aucune lettre de Bacquencourt ni de sa troisième femme, il n’en faudrait pas conclure qu’ils aient cessé de correspondre avec leur famille de Pondichéry ; nous sommes au contraire convaincu que les relations continuèrent et furent très cordiales. Le ton affectueux avec lequel certains directeurs parlent à Dupleix de leurs rapports personnels avec son frère ne laisse à cet égard aucun doute ; ces messieurs eussent été plus réservés s’ils n’avaient su que les deux familles vivaient, malgré leur séparation, fort attachées l’une à l’autre par les liens du cœur et de la pensée.

Nous serons moins affirmatifs sur la nature des rapports que Dupleix put avoir avec sa sœur Élisabeth, veuve de Kerjean et remariée à un commissaire de la Marine, nommé Choquet, qui nous apparaît plus tard, vers 1752, comme un homme d’un réel mérite et ayant pour son beau-frère de l’estime et de l’admiration ; mais à ce moment de notre histoire, c’est une figure dans la pénombre sinon dans l’ombre la plus épaisse. Un des fils d’Élisabeth et de Kerjean était venu dans l’Inde vers 1735 et était mort à Bassora en 1737. Un autre y arriva en 1742 avec une de ses sœurs et s’y distingua dans la suite. Des descendants de cette famille existent encore aujourd’hui à Pondichéry et en Indochine.

En dehors de cette parenté, Dupleix était encore allié, par sa mère aux Massac, aux Montaud, aux Arnaud, et il avait du côté paternel, dans le Poitou des tantes, qui ne moururent qu’en 1742 et 1743. L’une d’elles, Isabelle ou Élisabeth, née en 1661 et morte le 4 novembre 1743, avait épousé en 1688 un nommé Jean Phelippon, maître