Page:Martineau - Dupleix et l’Inde française, tome 2.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vie d’épreuves plus ou moins longue, restaient attachés au service, pouvaient devenir sous-marchands et même conseillers et plusieurs le devinrent ; l’un d’eux même, Law de Lauriston, nommé surnuméraire en 1741, fut fait gouverneur en 1764 ; il est vrai qu’il portait un nom illustre qui le désignait dès l’origine pour de plus hautes destinées.

Dupleix n’était pas consulté sur ces choix qu’il ne pouvait ni prévoir ni contrôler et d’ailleurs ceux qu’il faisait lui-même sur place étaient-ils meilleurs ? Aucun des fils de l’Inde que lui ou ses prédécesseurs firent entrer dans l’administration de la Compagnie ne parvint à de hautes destinées.

Il n’était pas davantage pressenti sur les nominations directes de sous-marchands que la Compagnie effectuait quelquefois pour des raisons à sa convenance. Et ces nominations, elles aussi, ne portaient pas toujours sur des sujets d’une valeur exceptionnelle. En 1741, la Compagnie nomma dans l’administration deux capitaines commandant les vaisseaux de l’Inde, de Brain et Fournier, qui demandaient de l’emploi à terre, mais d’autres n’avaient aucun titre. Celui-ci, disent les notes de 1740, était un homme fait, s’entendait bien dans les livres et savait travailler ; cet autre avait une belle main et était fort entendu dans les affaires, mais ces deux hommes. Lange et Rolland, n’ont brillé d’aucun éclat. Peut-être pourtant justifiaient-ils entièrement la confiance de la Compagnie.

D’accord avec Dupleix le nombre total de ces sous-marchands ne devait pas dépasser 35 pour tous les comptoirs et il convenait h Dupleix de les répartir de telle sorte qu’il n’y eut pas un sous-marchand là où il devait y avoir un conseiller, ni un premier commis à la