Page:Maupassant - Miss Harriet - Ollendorff, 1907.djvu/287

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
277
regret

côté de la rue, presque en face de la sienne. Il s’y rendit. La petite servante vint ouvrir au coup de marteau.

Elle fut étonnée de le voir si tôt :

— Vous déjà, monsieur Saval ; est-il arrivé quelque accident ?

Saval répondit :

— Non, ma fille, mais va dire à ta maîtresse que je voudrais lui parler tout de suite.

— C’est que madame fait sa provision de confitures de poires pour l’hiver ; et elle est dans son fourneau ; et pas habillée, vous comprenez.

— Oui, mais dis-lui que c’est pour une chose très importante.

La petite bonne s’en alla, et Saval se mit à marcher dans le salon, à grands pas nerveux. Il ne se sentait pas embarrassé cependant. Oh ! il allait lui demander cela comme il lui aurait de-