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Page:Maurault - Histoire des Abénakis depuis 1605 jusqu'à nos jours, 1866.djvu/602

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histoire

Mais les efforts de Carleton furent inutiles. Il se vit bientôt abandonné par les milices qu’il avait réunies. À Montréal, aux Trois-Rivières et à Chambly on se déclara en faveur du congrès. Les forts Saint-Jean et Chambly furent lâchement livrés aux Américains. Alors, les Abénakis, indignés d’une pareille trahison, se retirèrent dans leurs villages. Le gouverneur fut obligé de descendre à Québec.

Bientôt, Montgomery s’empara de Montréal et des Trois-Rivières ; puis, il se mit en marche vers Québec.

Pendant ce temps, Arnold, choisi par le général Washington pour aller faire une descente sur Québec, pénétrait par les rivières Kénébec et Chaudière. Après six semaines de marche, il arriva devant Québec, avec 650 hommes seulement, ayant été obligé de renvoyer une partie de ses troupes dans le voyage. Il traversa au Foulon, et, le 13 Novembre, il était sur les plaines d’Abraham. Comme il n’avait pas assez de troupes pour attaquer Québec, il alla attendre Montgomery à la Pointe-aux-Trembles, et, dans les premiers jours de Décembre, les Américains, au nombre de 1,000 à 1,200, investirent Québec[1].

Carleton ordonna à ceux des citoyens qui n’étaient pas sincèrement attachés à la cause du roi de sortir de la ville. Quelques uns se retirèrent à l’île d’Orléans, d’autres, à Charlesbourg. Le gouverneur envoya inviter les Abénakis à venir aider à la défense de la ville. Environ 100 de ces sauvages se rendirent à cette invitation[2].

  1. Garneau. Hist. du Canada. Vol. I​I. 444.
  2. Nous avons appris ces détails par la tradition chez les Abé-