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LES SEPT GÉANTS DES MONTAGNES

de plus de cinq milles, au pied d’une falaise haute et rocheuse.

Le jeune Indien connaissait bien l’endroit. Les guerriers de sa tribu, qu’il avait souvent suivis, y étaient venus plusieurs fois, espérant s’emparer de la sorcière ; mais à leur approche, elle rentrait dans la caverne et fermait, au moyen d’un sortilège, le rocher qui en masquait l’entrée, rendant ainsi les guerriers impuissants.

Pontesika se hâta afin d’arriver avant la nuit. Il eut à passer plusieurs forêts, de grandes plaines et arriva enfin aux abords de la grotte, peu après le coucher du soleil.

Il se rapprocha petit à petit, se cachant autant que possible, s’arrêtant à chaque instant pour écouter et regarder… Pendant plusieurs minutes il attendit… rien ne bougea… Tout-à-coup, il vit sortir de la caverne une vieille femme à cheveux blancs, qui se mit en frais de faire du feu, se servant de quelques branches sèches qui gisaient par terre tout auprès ; mais il y en avait très peu et la vieille s’écria à haute voix :

— « Oh là là ! Je voudrais bien que la forêt ne fut pas si loin ! Je n’ai plus de branches pour mon feu ! »