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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Pontesika, voyant qu’elle n’avait pas l’air le moindrement féroce, perdit toute crainte et s’avança en disant :

— « Veux-tu que je t’apporte des branches ? »

— « Oh oui ! Je t’en prie, va m’en chercher ! Tu es jeune et fort ! »

Le jeune garçon partit en courant et revint quelques instants plus tard avec une grande brassée de branches sèches et bientôt le feu flambait joyeusement.

— « Veux-tu rester pour te reposer, jeune homme ? Tu sembles en route pour un voyage ! » dit la vieille.

« Mon voyage sera peut-être moins long que je ne le croyais », dit Pontesika avec un sourire un peu narquois. Puis, regardant de nouveau la vieille femme et trouvant qu’elle ne paraissait nullement méchante, ni dangereuse, il lui demanda ?

— « Es-tu la Sorcière de la caverne ? »

« On m’appelle ainsi », répondit-elle, « quoique, si l’on savait la vérité, on ne m’appellerait pas une sorcière, mais une fée ! »

— « N’as-tu pas jeté un mauvais sort sur la tribu avoisinante, un maléfice qui amène aux In-