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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

se et sa vivacité avaient fait surnommer « La Mouche », vint à passer dans la grande forêt. Il aperçut une dizaine de jeunes Iroquois qui dansaient une ronde de guerre autour d’une vieille Indienne, qui paraissait tremblante de frayeur. (Il faut vous dire, Bonne Dame, expliqua le Borgne, que le nom La Mouche est resté synonyme de bravoure chez ma nation, et même chez les Hurons, nos amis, plusieurs braves guerriers se sont nommés ainsi).

« La Mouche vit que la femme avait les mains liées derrière son dos, et que tout en dansant, les jeunes gens la traînaient avec eux, criant que c’était une sorcière et qu’ils allaient la brûler.

« Voyant que les agresseurs étaient des Iroquois, La Mouche se jeta sur eux à l’improviste… Son tomahawk à la main, vlan ! vlan ! plus vite que l’éclair les coups se mirent à tomber. Si bien que plusieurs tombèrent blessés et les autres prirent la fuite…

« Se tournant alors vers la prisonnière, il coupa ses liens et lui demanda d’où elle venait. Sans répondre à sa question, elle lui dit :

« Brave jeune homme ! Tu as mis mes ennemis en fuite, peux-tu maintenant retrouver la