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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

nir s’établir sur l’île… la montagne ne sera plus leur ennemie ! »

— « Et Zippo ? » fit La Mouche.

— « Zippo ? C’était moi, sous la forme d’un nain, forme que je ne pouvais revêtir que de temps en temps. Va donc ! Mais, avant de partir, entraîne vers le fleuve ces bûches de destruction… Il y en a dix. »

« Déjà le soleil se levait à l’horizon.

« La Mouche chargea une bûche sur ses épaules et la descendit à la rivière ; neuf fois il descendit ainsi ; il venait de soulever la dixième bûche, lorsque la fée lui apparut dans toute sa splendeur. Ébloui et charmé, il ouvrit les bras et échappa la bûche, qui se brisa en mille morceaux…

— « Que faire ? » demanda-t-il.

— « Rien à craindre », dit la fée, « Ces fragments ne pourront que faire trembler un peu, parfois, sans danger, le sol de l’île. Je vais maintenant renouveler ma montagne chérie et lui redonner sa verdure, ses oiseaux et ses fleurs. Va, petit Algonquin, dis aux gens de la tribu que la Fée de la Montagne les protège et que si son pouvoir ne peut les défendre con-