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LA FÉE DES ÉRABLES

que vous viendrez tous, un soir, pour fêter mon retour ! »

Ils promirent volontiers ; alors Kondi grimpa rapidement le petit escalier, se retourna pour dire un dernier au revoir à ses bons amis, et avec le sac de vivres et la peau d’ours jetés sur son épaule et le petit castor sous son bras, il commença son voyage.

Il marcha longtemps, suivant le sentier dans la forêt, se demandant s’il reviendrait jamais chez son père… Lorsqu’il se sentit fatigué, il s’assit et prit un peu de nourriture qu’il partagea avec le petit castor. Des sources d’une eau claire et froide, rencontrées çà et là dans la forêt, l’empêchèrent de souffrir de la soif.

Le soir, il se fit un abri avec des branches de sapin et d’épinette et, avec le petit castor près de lui et la peau d’ours comme couverture, il dormit profondément jusqu’au matin.

Deux jours se passèrent ainsi et vers la fin de la troisième journée, il atteignit la lisière de la forêt. Deux chemins étaient devant lui… lequel allait-il prendre ?… Il mit le castor par terre et celui-ci fila aussitôt vers le chemin le plus lar-