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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

ge, et Kondi, confiant, s’engagea dans la route que lui montrait son petit guide.

Après quelques heures, ils rencontrèrent une autre forêt. Pas de chemin dans celle-ci… Que faire ? — « Petit Castor, conduis-moi ! » dit Kondi, et le castor partit sans hésiter à travers les broussailles, filant à droite, à gauche, suivi toujours par Kondi, jusqu’au moment où ils trouvèrent enfin un sentier.

Ce jour-là, après un repas partagé avec son petit compagnon fourré, Kondi se mit à chercher de l’eau. Quelle ne fut pas sa surprise de trouver, près d’une source, un beau cerf couché parmi les branches et les feuilles mortes ! Une de ses pattes de derrière était cassée et la pauvre bête, souffrante et assoiffée, ne pouvait atteindre la source pour se désaltérer. Kondi trouva de l’écorce sur un arbre, en forma un casseau, l’emplit d’eau et l’apporta au cerf qui but avidement et parut soulagé, mais il ne pouvait se lever. Kondi, se rappelant la boîte du nain, prit de l’onguent et l’appliqua sur la patte blessée… tout de suite, elle se trouva guérie !…

Le cerf se leva et se mit à gambader, puis il s’arrêta, regarda Kondi et semblait attendre…