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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

Lorsqu’ils furent rendus presqu’au sommet de la montagne, Kondi vit un vieil Indien couché sur le bord de la route, soupirant et geignant et paraissant bien en peine. Il pria le cerf de s’arrêter, sauta à terre et allant à l’Indien, il lui demanda ce qu’il avait.

— « J’ai froid et j’ai faim ! » dit celui-ci, « c’est pourquoi je suis faible et ne puis marcher ! »

Kondi, ôtant la peau d’ours qu’il avait sur le dos la plaça autour des épaules de l’Indien et lui donna le peu de vivres qui lui restait, puis il sauta sur le dos du cerf qui repartit à une allure rapide et bientôt ils arrivèrent sur le haut de la montagne.

Là, le cerf s’arrêta et se mit à se secouer vigoureusement, comme s’il disait :

— « Descendez, maintenant ! »

Le castor sauta par terre, Kondi le suivit et, ne leur laissant pas le temps de se retourner, le cerf se sauva au gros galop !

— « Où allons-nous, maintenant, petit castor ? »

Le castor alla droit devant lui, Kondi le suivant, et bientôt ils atteignirent un grand bois d’érables, et là, ils virent le château !