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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

peur de vous, mais je ne puis avoir peur, vous êtes trop merveilleuse. »

La Fée sourit et ne parut pas mécontente de cet élan spontané. Elle fit asseoir Kondi près d’elle et lui dit de raconter son histoire. Kondi lui dit tout ce qui lui était arrivé depuis qu’il avait été chassé de chez lui, à cause de ses espiègleries. Il dit aussi comment il avait réussi à trouver le château et lui parla de sa rencontre avec l’Indien sur la montagne.

Pendant qu’il parlait, l’Indien lui-même entra :

— « Fée des Érables », dit-il, « ce garçon que je n’avais jamais vu, me donna de quoi manger lorsque, faible de ma trop longue absence, j’étais tombé de fatigue en gravissant la montagne, et sans se soucier du froid pour lui-même, il me couvrit avec une chaude peau d’ours. Je m’étais trop éloigné du château, et, sans ce secours, je n’aurais jamais eu la force de revenir ! »

La Fée regarda Kondi avec une expression de douceur et de bonté.

— « Enfant », dit-elle, « tu vas rester ici, chez moi, pour quelque temps ; je verrai plus tard ce qu’il faudra faire de toi… »