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LA FÉE DU CAP DIAMANT

lui parlait de la France. Il lui apprenait les vieilles chansons et ballades de son lointain pays.

Souvent, aussi, il lui racontait des histoires de fées, de sylphes, de sorciers et de géants, et Louise ne se lassait jamais de les entendre.

— « Papa Pierre, lui dit-elle un soir, y a-t-il des fées, ici, au Canada ? »

— « Je ne sais pas, fillette, mais il doit y en avoir. »

— « Pensez-vous qu’elles viennent parler aux petits Indiens ? »

— « Pourquoi non ? » répondit Pierre, « les fées vont partout… elles ne sont pas paralysées, comme nous, par le temps et l’espace ! »

— « Oh ! Que je voudrais donc voir une fée ! » dit Louise.

— « Tu en verras peut-être, quelque jour, ma chérie…, mais va te coucher, maintenant. Tu n’es pas très forte et il te faut beaucoup de sommeil ! »

Louise allait souvent jouer sur le flanc de la petite montagne non loin de leur demeure. Cette montagne n’était pas très haute, c’était plutôt comme une grande colline. Dominant la rivière, la vue, de cet endroit, était très belle. Des points