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FÉES DE LA TERRE CANADIENNE

hâta de plus en plus, son aviron semblait plus rapide que le vent… enfin, elle l’atteignit…

— « Au secours ! » dit la femme.

— « Donne-moi ta main », dit Natak. « Je vais te tirer dans le canot. »

— « Non ! » dit la femme, « mais si tu es bonne et brave et intrépide, tu peux me sauver !

Natak la regarda avec surprise. Elle était d’une beauté ravissante, sa peau était blanche et ses traits délicats ; sa belle chevelure d’un blond cuivré flottait sur la légère ondulation des eaux.

« Que puis-je faire ? » dit Natak.

« Tu peux plonger et briser la chaine qui me retient prisonnière. Elle est rivée à un pilier de roc, à des milles et des milles de profondeur ! »

« Comment puis-je briser cette chaine et où pourrai-je la trouver ? »

« Il faut plonger très loin, puis remonter et plonger encore et encore. La troisième fois, il faut croiser les bras sur sa poitrine en tenant à la main ce couteau » (et elle tendit à Natak une petite lame d’or), « lorsque tu auras atteint le royaume de Neptah, la Sirène, si tu es en danger, consulte mon nain. Tu dois user de ruse, mais il faudra ne jamais mentir, même pour te