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LA SIRÈNE DES MILLE-ISLES

sauver et tu devras aussi te méfier des fausses promesses ! »

« Mais, pour revenir ? » fit Natak.

« Lorsque la chaîne sera brisée, prends la lame entre tes dents et appelle-moi. Crie « Neptah » ! »

« J’accepte, belle Sirène, je ferai ce que je pourrai », fit Natak et, à deux reprises elle plongea dans le fleuve. Puis elle croisa sur sa poitrine ses beaux bras bruns et vigoureux et tenant la petite lame bien serrée dans sa main, elle plongea de nouveau et descendit loin, loin dans la profondeur des eaux.

Il lui semblait qu’elle n’atteindrait jamais le fond, mais enfin son pied toucha le sable et elle vit luire quelque chose. De sa main elle voulut toucher l’endroit brillant… au même instant, une ouverture se fit, et elle tomba !…

Elle atterrit sans heurt sur un lit d’herbes marines et regardant autour d’elle, aperçut l’endroit le plus étrange qu’il était possible de rêver !

C’était comme une maison basse, dont le plancher était fait d’herbes et d’algues marines. Le plafond avait l’apparence d’un nuage vaporeux et verdâtre. Çà et là, il y avait des petits sièges