Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/113

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dans une immense plénitude ! Mais lentement il s’éloigne, s’atténue, s’évanouit dans la clarté diffuse, et voici soudainement un cri étrange, furtif, amer, qui perce et déchire. Il est clair et jaillit d’une ombre frissonnante ; des échos souterrains le répètent. Il s’y mêle des appels inquiétants, pleins d’insistances langoureuses, et qui nous entraînent vers un monde inconnu, lointain, diabolique peut-être, surnaturel à coup sûr. Puis, parmi des cris de joie, après des soupirs d’extase poignants comme des râles d’agonie, et qui rappellent ce vers cruel :

Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer, parmi des rythmes onduleux comme des formes féminines, et enlaçants comme