Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/122

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Il veut rentrer dans le Vénusberg. Il veut écouter les chants, contempler les danses des nymphes dans la nuit souterraine. Et Vénus lui apparaît ! « Viens ! viens ! dit - elle , mon amour t’attend , mes bras s’ouvrent pour te recevoir repentant et heureux ; viens, car je pardonne, moi ! » C’est ainsi que Tannhseuser va se plonger dans la joie funèbre de la damnation, lorsque disparaissent, chassés par une puissance supérieure, les visions infernales. Élisabeth est morte ! elle a prié Dieu pour le coupable, Dieu a été plus clément que celui qui tient ici-bas sa place ; les rameaux desséchés se couvrent de feuilles vertes, et, sauvé malgré lui, Tannhaîuser s’agenouille devant la morte, pendant que s’élève, entonné par toutes les voix, le chant des pèlerins ;