Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/159

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s’est jeté, sans la voir, sur l’épée du traître, et ne comprenant pas encore, ne sachant pas pourquoi son sang coule, heureux comme si sa vie coulait pour Iseult, il défaille, mourant, dans les bras de son éternelle sœur.

Au pays de Cornouailles s’isole la de« meure désolée des aïeux. « Hélas ! » dit la phrase sans fin prolongée du prélude, « comme la morne mer s’étend devant la solitude du château, et, déserte, lointaine, fuit ! » Le chalumeau mélancolique d’un pâtre assis sur un créneau éveille Tristan qui sommeillait, blessé, sous un pommier de la cour. « Courage, maître ! » dit l’écuyer Kurwenal, « tu rentreras dans les aventures, et tu souriras dans les batailles ! » Mais lui, c’était à Iseult qu’endormi il rêvait, c’est à Iseult que, les