Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/204

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dit Wotan. Alberich dit : « Je le veux bien, » et voici que, par son ordre, les noirs Niebelungen, nains informes, chargés de trésors, grimpent pour la première fois sur la montagne des dieux. Ils entassent casques, boucliers, armures et joyaux dans un resplendissant désordre. Qu’importe à Alberich ? Il livrera tout, et l’épée fatale, et même le Tanhelm, pourvu qu’il garde à son doigt l’anneau omnipotent ! Vaine espérance. C’est l’anneau que Wotan convoite, et il l’arrache au gnome vaincu. Oh ! les cris de rage d’Alberich dépouillé de toute sa forco ! Cette malédiction de l’anneau, proférée par le premier des coupables, cette malédiction qui pèsera sur tous les personnages de la trilogie, est la plus farouche clameur qui soit jamais sortie d’une bouche vivante ! Et les thèmes futurs du