Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/238

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un duel contre une hydre, voilà le jeu offert. Siegfried est tout attristé : il est en faco de Fafner qui souffle des fumées et des flammes, et il ne sait pas encore ce que c’est que la peur.

Certes, tout ceci est une féorio exquise. Les esprits jounes en sont charmés, et les personnes qui rêvent plus profondément en devinent le symbole. Mais Richard Wagner, en s’attardant, au milieu de son œuvre immense, dans ce coin de forêt où lo gazouillement des oiseaux a pour écho lo grondement des dragons, n’a peut-être pas assez tenu compte des misères de la mise en scène telle qu’elle existe actuellement. Le théâtre ne peut pas exprimer tout co que la poésie peut concevoir ; il a fallu que cette scène fût bien adorable de naïveté et de grâce pour n’être pas diminuée par