Page:Mendès - Richard Wagner, 1886.djvu/249

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Je sais qu’au milieu des flammes la plus belle des vierges est endormie ; un seul peut l’éveiller, c’est Siegfried, le plus fort des héros, le fils des loups divins. Qu’il l’éveille pour toi, Gunther, et obtienne, pour prix de son service, de dormir auprès de ta sœur Gutrune.

— Hélas ! dit Gutrune coquette, en qui un désir s’éveille, puisque Siegfried est le plus fort des héros, plus d’une femme doit l’aimer ; il doit en aimer quelqu’une.

— N’est-il pas des enchantements ? répond Hagen. Quand Siegfried aura bu le breuvage préparé par ma main, il oubliera toutes les femmes qu’il aura vues avant de te voir !

En ce moment le cor de Siegfried retentit sur le Rhin. Il vient, le beau chercheur d’aventures, tout resplendissant de Parmure