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Métamorphose, par Boiardo, Firenzuola, Parabosci et Visani. L’Âne d’or a encore été traduit en espagnol, Madrid, 1605, in-8o ; en allemand, par J. Siéder, Francfort, 1605, Magdebourg, 1606, in-8o, et par Aug. Rode, Dessau, 1783, in-8o, qui avait publié la Psyché séparément, Berlin, 1780, in-8o ; en flamand, Harlem, 1636, Anvers, 1669, in-12, et en anglais, par Will. Adlington, Londres, 1571, 1639, in-4o. Aux 4e, 5e et 6e livres de la Métamorphose, se trouve le fameux épisode de Psyché, que tous les arts ont à l’envi mis à contribution[1]. Cet épisode, imprimé séparément, au nombre de 90 exemplaires, par le libraire Renouard, Paris, 1796, in-18, a été traduit en suédois par Nyman ; en français, par Breugière, sieur de Barante, Paris, 1602, 1695, in-12 ; Rotterdam (Paris), 1719, in-12 ; puis par M. Blanvillain, d’Orléans, Paris, 1797, in-16 ; et en dernier lieu par M. de R. M., Hambourg, 1798, petit in-8o, sous ce titre : Recherches philosophiques sur le sens moral de la fable de Psyché et de Cupidon, tirée des Métamorphoses de l’Âne d’or d’Apulée, etc. Cette traduction est peu fidèle. En 1802, MM. Dubois et Marchais, peintres, ont donné de cet épisode une superbe édition latine et française, grand in-4o, avec les trente-deux figures de Raphaël, gravées par eux au trait, d’après Marc-Antoine. Le texte, corrigé avec beaucoup de soin, est précédé d’une courte dissertation sur la fable de Psyché ; la traduction est celle de Breugière, avec quelques corrections. M. Landon a depuis renouvelé cette édition. Tout le monde connaît l’imitation qu’a faite de cet épisode l’inimitable la Fontaine. Les autres se trouvent indiquées dans mon édition de 1802. 2° l’apologie d’Apulée, sous le titre de Oratio de Magia, que l’on divise quelquefois en deux discours. Elle a été imprimée séparément a Heidelberg, 1594, in-4o ; à Leyde, 1607, in-8o, avec les corrections de J. Meursius ; à Hanovre, la même année, in-8, avec un commentaire de Scipion Gentilis, et à Paris, 1635, in-4o, enrichie des notes de J. Pricæus. 3° Les Florides, ainsi nommées par emphase, et mal à propos divisées en 4 livres, puisque ce ne sont que des fragments des harangues prononcées par Àpulée. On y trouve des particularités curieuses sur l’histoire et la mythologie. Elles ont été imprimées séparément à Strasbourg, 1516, in-4o, et à Paris, 1518, in-4o, avec les corrections de J. Pyrrhus, 4° Trois livres de philosophie, publics sous ce titre : de Habiludine doctrinarum et Nativitate Platonis. Le 1er de Dogmata Platonis, traite de la philosophie naturelle ; le 2e, de la morale. et le 3e, du syllogisme catégorique, ou de la philosophie rationnelle. 5° Un livre curieux, de Deo Socratis, que St. Augustin, a réfuté très-durement : il est imprime séparément avec les notes de Josias Mercier, Paris, 1624, in-16. Jacques Parrain, baron des Coutures, l’a traduit en français et publié avec le texte, Paris, 1698, in-12. Compain de St-Martin en a joint une traduction à celle de l’Âne d’or. 6° Un livre de Mundo, que l’on regarde comme une version assez exacte de celui qu’Aristote composa. Ce livre a été imprimé séparément à Memmingen, 1494, in-fol, et à Leyde, 1591, in-8o, avec celui d’Aristote en grec, la version de Guillaume Budé, et les notes de Bonaventure Vulcanius. Les ouvrages douteux d’Apulée sont : 1° une traduction latine d’Asclépius. d’Hermès Trismegiste, de Natura Deorum ; elle se trouve dans plusieurs éditions des œuvres du philosophe de Madaure. 2° Un livre de Nominibus, Virtutibus, seu Medicaminibus herbarum, que d’autres attribuent au médecin Apuléius Celsus, mais qui doit être d’un auteur plus moderne que ce dernier. Ce livre, qui se trouve dans quelques éditions d’Apulée, a été encore imprimé à Bâle, 1528, in-fol., à la suite de Plinius Valerianus ; à Paris, mêmes année et format, avec le traité de Galion de Plenitudine ; à Zurich, 1537, in-4o, avec le traité de Musa sur la Bétoine ; à Venise, chez les Alde, in Antiq. Medicis lat. ; et avec les notes d’Ackermann, dans le recueil intitulé Parabilium medicamentorum Scriptores antiqui, Nuremberg, 1788, in-8o. 3" Un petit traité de Notis adspirationis : et de Diphthongis, qui se trouvait en manuscrit. dans la bibliothèque de Marq. Gudius, mais que l’on croit être d’un auteur plus moderne, Cæcilius Apuléius le grammairien. 4° Un traité de Fonderibus, Mensuris ac Signis cujusque, traduit du grec par J.-B. Nicolas, et que l’on trouve dans le supplément des œuvres de Mesué, Venise, les Junte, 1538, 1589, 1623, in-fol. et 1575, in-fol. 5° Anechomos, petit poëme érotique imité de Ménandre, qui se trouve dans quelques éditions d’Apulée, dans les Amores de Baudius, et avec les Priapeia de Gasp. Scioppius, Francfort, 1606, in-12. 6° Enfin, Ratio Sphæræ Pythagoricæ (de la Roue de Pythagore), figure astrologique, que Barthius a publiée au ch. 7, liv. 30 de ses Adversaria. Les ouvrages perdus d’Apulée sont des épîtres, des gryphes, des proverbes. des facéties. des traités sur les arbres, sur les poissons, sur les nombres, sur la musique, sur le gouvernement, des questions médicinales, naturelles, symposiaques, des dialogues, un hymne à Esculape, un éloge de ce dieu, deux livres d’Harmagoras, une harangue sur la statue que voulaient lui ériger les habitants d’Oéa, des histoires, des traités d’agronomie, des poëmes, une version latine du Phédon de Platon, etc. À ses nombreux talents, Apulée joignait tous les dons de la nature : il nous a fait lui-même son portrait au 2e livre de l’Âne d’or. On trouve son effigie dans le Thesaur. antiq. grac. de Jacq. Grovonius, dans Havercamp, dans l’édition des œuvres d’Apulée donnée Deux-Ponts, et dans la collection de M. Landon. D.-G. Moller a publié une dissertation sur ce philosophe, Altdorf, 1691, in-8o. D. l.


AQUAPENDENTE. Voyez Fabrice d’Acquapendente.


AQUAVIVA (Claude), de la famille des Aquaviva, ducs d’Atri et de Teramo, dans le royaume de Naples, né en 1545, et mort en 1615, général des jésuites, fut regardé avec raison comme un des généraux de cet ordre qui montrèrent le plus de sagesse dans leur administration, quoiqu’il eût dans le caractère une fermeté qui ressemblait parfois

  1. On doit à Thomas Taylor une explication de la fable de Psyché.