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tembre 1595, a été publiée par Arisi, dans le t. 1er de la Cremona litterata. L’auteur décrit les cérémonies qui eurent lieu lorsque l’empereur Venceslas accorda à Jean Galéas le titre de duc de Milan. Azzanello eut un frère nommé Pierre, dont Arisi cite deux ouvrages dans le livre ci-dessus, savoir : 1o  Commentaria in Galenum et Avicennam ; 2o  Compendium status patriæ, anni 1432 ; mais sans dire s’ils sont imprimés ou non.


AZZARI (Fuavto), né à Reggio, en Lombardie, florissait vers l’an 1575 ; il prit le parti des armes, et parvint au grade de capitaine. Il a écrit en latin une histoire de son pays, divisée en plusieurs livres. Guasco, dans sa Storia litteraria, etc., dell’ arcademia di belle lettere in Reggio ; et Vedriani, dans ses Dottori Modanesi, la citent souvent, quoiqu’elle n’ait jamais été imprimée ; il en a seulement paru un abrégé, publié par Octave Azzari, frère de l’auteur, à Reggio, 1623, in-4o.


AZZI (François-Marie degli), gentilhomme d’Arezzo, et chevalier de St-Étienne, naquit le 6 mai 1655. Il fut en grand crédit dans sa patrie, et revêtu de tous les emplois honorables qui ne s’accordent qu’aux citoyens les plus distingués. Il faisait ses délassements de la poésie, et fut non-seulement membre d’une académie à Arezzo, mais l’un des fondateurs de la colonie acadienne qui s’y établit, et où il prit le nom d’Orenio Batilliano. Il a laissé le recueil suivant : Genesi, con alcuni sonetti morali, Florence, 1700, in-8o. Ce n’est point, comme on pourrait le penser d’après le titre, une traduction de la Genèse, mais un abrégé mis en sonnets, dont chacun est précédé d’une exposition en prose : ces sonnets sont suivis de poésies morales sur différents sujets. Cet auteur, qui mourut le 8 septembre 1707, avait entrepris une traduction d’Homere en octaves. Il n’eut pas le temps de l’achever.


AZZI ne’ Forti (Faustina degli), née à Arrezzo, le 1er mars 1650, sœur de François-Marie degli Aszi, fut une des femmes poètes les plus illustres du 17e siècle ; elle fut reçue a l’académie des Arcades, sous le nom de Selvaggia Eurinomia, et à celle des Forsati d’Arezzo, sous celui de la Confusa. Elle a publié un volume de poésies sous le titre de Serto Poetico, Arezzo, 1691 et 1697, in-4o. Ce recueil, dédié à la grande-duchesse de Toscane, Béatrix de Bavière, contient des odes, des sonnets, des églogues, des madrigaux, etc. L’auteur, qui mourut dans sa patrie, le 1er mai 1721, appartenait à presque toutes les académies d’Italie. Ses autres productions sont éparses dans divers recueils, tels que ceux des Rimatrici viventi, publiés par Recanati, Venise, 1710, in-8o ; des Rimatrici d’ogni secoto, par la comtesse Bergali, Venise, 1710, in-12, etc. Ce dernier recueil ne contient d’elle qu’une ode et deux sonnets ; on trouve dans l’autre six de ses sonnets, tous sur des sujets de piété.


AZZO (Alberto), seigneur de Canossa, feudataire de l’évêque de Reggio, construisit sur le rocher de Canossa une forteresse presque inexpugnable, où il donna un refuge a la reine Adélaïde, veuve de Lothaire, et depuis femme d’othon Ier. (Voy. Adélaïde.) ll y fut assiégé par Bérenger ll en 906. Ludolfe, fils d’othon, vint le délivrer. Cet Empereur, pour le récompenser, lui donna, en 902, les villes de Reggio et de Modena, et l’éleva au rang de marquis. Il paraît qu’il vivait encore en 978. Il tut bisaïeul de la fameuse comtesse Mathilde. Deux branches collatérales de cette illustre et antique maison subsistaient encore le siècle dernier, l’une à Vérone, l’autre à Reggio de Modena. Cette dernière s’est éteinte dans la personne de Catherine Cauossa, mariée en 1735 au comte Christofano Torelli, de la famille des comtes de Guastalla, et morte le 19 mars 1783. Elle et son époux se signalèrent par leur munificence et leur charité lors de la grande inondation du Pô, en novembre 1765 ; ils recueillirent dans leur château de Guastalla tous les habitants de la rive droite, dont les demeures étaient submergées ; ils les logerent et les nourrirent jusqu’à ce que les eaux fussent retirées.


AZZOGUIDI (Taddeo), Bolonais, chef du parti de l’échiquier, et l’homme le plus considéré de Bologne, lit recouvrer la liberté à sa patrie le 20 mars 1376, et, en chassant les troupes de l’Église qui occupaient cette ville et ses forteresses, il déploya autant de modération et de générosité que de prudence

et de courage ; cependant il devint ensuite suspect, et fut exilé des l’année suivante, pour avoir voulu étendre l’amnistie accordée aux rebelles jusqu’aux Pepoli, qui avaient été autrefois seigneurs de Bologne.

S-S-i.


AZZOGUIDI (vatitas-Fiiux), Bolonais qui florissait vers le commencement du 18e siècle, a publié les deux ouvrages suivants : 1o  de Origine et Vetustate ciuitatis Bononiæ, regum priscæ Etruscorum sedis, chronologica Disquisitio, Bologne, 1710, in-1o  : il prétend y démontrer que l’origine de Bologne est plus ancienne de sept siècles que celle de Rome. 2o  Chronologica et apotogetica Dissertatio super quæstiones in sacræ Genesis Historiam excitatas, etc., Bologne, 1720, in-1o . Dans cette dissertation, dont on trouve un extrait dans les Acta eruditorum de Leipsick, année 1721, p. 216, l’auteur cherche à fixer les années précises de la naissance et de la mort des premiers pères et patriarches nommés dans la Genèse, en appuyant ses assertions et ses preuves sur le texte sacré de la Vulgate, et en soutenant la leçon de ce même texte. — Entre plusieurs autres littérateurs qui ont porté le même nom, l’on distingue les deux suivants : Pierre Azzoguidi, Bolonais, chanoine de St-Pétrône, en 1175, écrivit en vers : Vie de Ste-Catherine de Bologne. Le Livre de la Canonisation de cette sainte, Rome, 1079, in-fol., nous apprend que cette vie est imprimée. — Antoine-Marie Azzoguidi, mineur conventuel de l’ordre de St-François, né à Bologne en 1697, et mort en 1770, se distingua dans la prédication, et fut bibliothécaire de son couvent. Il fit paraître, en 1757, les sermons de St. Antoine de Padoue sur les Psaumes, d’après un manuscrit autographe, avec une préface et des notes ; il y joignit l’histoire de la vie et des miracles du saint, écrite par Siceo Polentone. Le volume est intitulé : Sancti Antonii Ulyssiponensis, cognomento Patavini, Ser