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APPENDICE

On trouve dans l’ancienne vie de saint Ferreol : « Sanctus Ferreolus, natione Narbonensis a nobilissimis parentibus originem duxit ; hujus genitor Anspertus, ex magno senatorum genere prosapiam nobilitatis deducens, accepit Chlotarii, regis Francorum, filiam, vocabulo Blitil. » — Le moine Ægidius, dans ses additions à l’histoire des évêques d’Utrecht, composée par l’abbé Harigère, dit que Bodegisile ou Boggis, fils d’Anspert, possédait cinq duchés en Aquitaine. D’après cette généalogie, les guerres de Charles-Martel et Eudes, de Pepin et d’Hunald, auraient été des guerres de parents.


107 — page 223… des mariages des familles ostrasiennes et aquitaines…

V. l’importante charte de 845 (Hist. du Lang., I, preuves, p. 85, et notes, p. 688. L’authenticité en a été contestée par M. Rabanis). Les ducs d’Aquitaine Boggis et Bertrand épousèrent les Ostrasiennes Ode et Bhigberte. Eudes, fils de Boggis, épousa l’Ostrasienne Waltrude. Ces mariages donnèrent occasion à saint Hubert, frère d’Eudes, de s’établir en Ostrasie, sous la protection de Pepin, et d’y fonder l’évêché de Liège.


108 — page 224Cette maison épiscopale de Metz…

La maison Carlovingienne donne trois évêques de Metz en un siècle et demi, Arnulf, Chrodulf et Drogon. Les évêques étant souvent mariés avant d’entrer dans les ordres, transmettaient sans peine leur siège à leurs fils ou petits-fils. Ainsi les Apollinaires prétendaient héréditairement à l’évêché de Clermont. Grégoire de Tours dit au sujet d’un homme qui voulait le supplanter : « Il ne savait pas, le misérable, qu’excepté cinq, tous les évêques qui avaient occupé le siège de Tours étaient alliés de parenté à notre famille. » (L. V, c. l, ap. Scr. Fr. II, 264.)


109 — page 226Charles-Martel, physionomie très peu chrétienne…

À en croire quelques auteurs, la France, à cette époque, eût pensé devenir païenne. — Bonifac, Epist. 32, ann. 742 : « Franci enim, ut seniores dicunt, plus quàm per tempus lxxx annorum synodum non fecerunt, nec archiepiscopum habuerunt, nec Ecclesiæ canonica jura alicubi fundabant vel renovabant. » — Hincmar., epist. 6, c. xix. « Tempore Caroli principis… in Germanicis et Belgicis ac Gallicanis provinciis omnis religio Christianitatis pene fuit abolita, ita ut… multi jàm in orientalibus regionibus idola adorarent, et sine baptismo manerent. »