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HISTOIRE DE FRANCE

assez modernes. Mais le contemporain y fait allusion : « Alias displicentiæ radices utique non sic cognitas quod scriptu dignas reputem. » (Religieux de Saint-Denis, ms., 388, verso.) — Juvénal, écrivant plus tard, est déjà plus clair : « Et estoit commune renommée que desdites joustes estoient provenues des choses deshonnestes en matière d’amourettes, et dont depuis beaucoup de maux sont venus. » (Juvénal des Ursins, p. 75, éd. Godefroy.)


29 — page 37Le héros de Charles VI, Duguesclin, etc.

Dans son testament, il lègue une somme considérable, trois cents livres, pour que l’on fasse des prières pour l’âme de Duguesclin, mort douze ans auparavant. (Testament de Charles VI, janvier 1393. Archives, Trésor des chartes, J, 404.)


30 — page 40Charles VI ne permit pas à ses oncles de le suivre…

Je suis sur ce point le Religieux de Saint-Denis, p. 618. Au reste, les contradictions des historiens sur ce voyage ne sont pas inconciliables.


31 — page 44, noteFlamel…

D’abord, sans autre bien que sa plume et une belle main, Flamel épousa une vieille femme qui avait quelque chose. Sous même enseigne, il fit plus d’un métier. Tout en copiant les beaux manuscrits qu’on admire encore, il est probable que, dans ce quartier de riches bouchers ignorants, de lombards et de juifs, il fit et fit faire bien d’autres écritures. Un curé, greffier du Parlement, pouvait encore lui procurer de l’ouvrage. Le prix de l’instruction commençant à être senti, les seigneurs à qui il vendait ces beaux manuscrits lui donnèrent à élever leurs enfants. Il acheta quelques maisons ; ces maisons, d’abord à vil prix, par la fuite des juifs et par la misère générale du temps, acquirent peu à peu de la valeur. Flamel sut en tirer parti. Tout le monde affluait à Paris ; on ne savait où loger. De ces maisons, il fit des hospices, où il recevait des locataires pour une somme modique. Ces petits gains, qui lui venaient ainsi de partout, firent dire qu’il savait faire de l’or. Il laissa dire, et peut-être favorisa ce bruit, pour mieux vendre ses livres. — Cependant ces arts occultes n’étaient pas sans danger. De là le soin extrême que mit Flamel à afficher partout sa piété aux portes des églises. Partout on le voyait en bas-relief agenouillé devant la croix, avec sa femme Pernelle. Il trouvait à cela double avantage. Il sanctifiait sa fortune et il l’augmentait en donnant à