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APPENDICE

Peuple maudit, tar dis en Dieu créans,
Sera l’isle de tous poins désolée.
Par leur orgueil vient la dure journée
Dont leur prophète Merlin
Pronostica leur dolereuse fin,
Quant il escript : Vie perdrez et terre.
Lors monstreront estrangiez et voisins :
Au temps jadis estoit cy Angleterre.
.............
Visaige d’ange portez (angli angeli), mais la pensée
De diable est en vous tou dis sortissans
A Lucifer.....
Destruîz serez ; Grecs diront et Latins :
Au temps jadis estoit cy Angleterre.


182 — page 267Le sourire y est près des larmes…

« Fortune, vueilliez-moi laisser », p. 170 (Poésies de Charles d’Orléans, éd. 1803). — « Puisque ainsi est que vous allez en France, Duc de Bourbon, mon compagnon très-cher », p. 206. — « En la forêt d’ennuyeuse tristesse », p. 209. — « En regardant vers le pays de France », p. 323. — « Ma très doulce Valentinée, Pour moy fustes-vous trop tôt née », p. 269.

C’est l’inspiration des vers de Voltaire :

Si vous voulez que j’aime encore,
Rendez-moi l’âge des amours…

Et celle de Béranger :

Vous vieillirez, ô ma belle maîtresse,
Vous vieillirez, et je ne serai plus…


183 — page 268, note 1Il y a pourtant un vif mouvement de passion, etc.

Le pauvre prisonnier eut encore un autre malheur : il fut toujours amoureux ; bien des vers furent adressés par lui à une belle dame de ce côté-ci du détroit. Les Anglaises, probablement meilleures pour lui que les Anglais, n’en ont pas gardé rancune, s’il est vrai qu’en mémoire de Charles d’Orléans et de sa mère Valentine, elles ont pris pour fête d’amour la Saint-Valentin. V. Poésies de Charles d’Orléans, éd. 1803.


184 — page 268C’est l’alouette, rien de plus…

Le temps a quitté son manteau
De vent, de froidure et de pluie…

(Idem, p. 257.)