Page:Mirabeau - Le Rideau levé ou l'éducation de Laure, 1882.djvu/26

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
28
LE RIDEAU LEVÉ


même pour notre sexe, par ses belles formes arrondies, le satiné et le coloris brillant d’une belle peau ! Tu me l’as fait ressentir dans tes bras, et tu l’as éprouvé comme moi.

Mon père fut aussitôt dans un état pareil à celui où il avait mis Lucette : cette vue m’attacha par sa nouveauté ; il l’emporta sur un lit de repos que je ne pouvais découvrir. Dévorée par ma curiosité, je ne ménageai plus rien, je levai le rideau, jusqu’à ce que je pusse les voir entièrement. Rien ne fut soustrait à mes regards, puisque rien ne gênait leurs plaisirs. Lucette, couchée sur lui, les fesses en l’air, les jambes écartées, me laissait apercevoir toute l’ouverture de sa fente, entre deux petites éminences grasses et rebondies. Cette situation, que je devais au hasard, semblait prise pour satisfaire entièrement ma curieuse impatience. Mon père, les genoux élevés, présentait plus distinctement à mes yeux un vrai bijou, un membre gros, raide, entouré de poils à la racine, où pendait une boule au-dessous ; le bout en était rouge, et à demi couvert d’une peau qui paraissait pouvoir se baisser davantage. Je le vis entrer dans la fente de Lucette, s’y perdre, et reparaître tour à tour. Ils se baisaient avec des transports qui me firent juger des plaisirs qu’ils ressentaient ; enfin, je vis cet instrument ressortir tout à fait, le bout totalement découvert, rouge comme le carmin, et tout mouillé, jetant une liqueur