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LE RIDEAU LEVÉ


nos grâces et nos attitudes étaient variées par les saillies qu’inspirait un vin délicat ; son coloris brillant y répandait même des nuances différentes ; nous ressentîmes bientôt les effets de sa vertu et de nos attouchements. Nos cons étaient enflammés ; son vit avait repris toute sa raideur et sa dureté. Dans un état aussi animé, aussi pressant, la table nous déplut ; nous courûmes, nous volâmes sur le lit. Dans ce jour, qui m’était uniquement consacré, je fus encore plongée dans les délices d’une volupté suprême ; il se coucha sur ma gauche, ses cuisses passées sous les miennes, qui étaient relevées ; son vit se présentait fièrement à l’entrée. Lucette se mit sur moi, ma tête entre ses genoux ; son joli con était sous mes yeux ; je l’entr’ouvrais, je le chatouillais, je caressais ses fesses, qui étaient en l’air ; son ventre rasait mes tétons ; ses cuisses étaient entre mes bras. Tout excitait, tout animait la flamme du désir ; elle écarta les lèvres de mon petit conin, qui était d’un rouge vif ; je l’engageai à y mettre l’éponge, pour que mon papa jouît de moi sans inquiétude et pût décharger dedans. Il était sensible et douloureux : dès qu’on y touchait, je souffrais ; cependant, malgré cette sensation pénible, je l’endurai dans l’espérance que j’en aurais, bientôt de plus agréables.

Lucette conduisit le vit de mon papa dans le chemin dont elle avait écarté tous les dan-

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