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LE RIDEAU LEVÉ


avoir embrassées, reprit la route par laquelle il était venu, et quelques instants après, Isabelle et Justine sortirent de la chambre. J’attendis encore un peu ; je parvins enfin à me dégager, prenant le même chemin que Courbelon ; je revins au logis dans l’appartement de ma tante, qui rentra peu de temps après avec ma cousine qui était allée la rejoindre.

Depuis ce moment, je ne pensais, je ne rêvais plus qu’à ce que j’avais vu ; toutes leurs paroles étaient parvenues à mes oreilles, aucune de leurs actions ne m’avait échappé, j’y réfléchissais sans cesse. Le même soir, quand je fus au lit avec Isabelle, je fis semblant de me livrer au sommeil ; elle ne tarda pas à tomber dans un profond assoupissement, j’en fis bientôt autant ; mais le lendemain il n’en fut pas de même. Dès que nous fûmes couchées, je fis comme la veille : ma cousine me croyant endormie, je sentis qu’elle recommençait son petit manège ; j’étais au fait, je me retournai, et passant ma cuisse sur la sienne, je mis ma main où je savais bien qu’était son doigt, je la glissai par-dessous, et, le soulevant, je pris toute sa motte. Je l’embrassai, je baisai ses tétons, et j’enfonçai mon doigt dans son con. Je l’en retirai pour chatouiller l’endroit où j’avais trouvé le sien ; elle écartait les cuisses et me laissait faire ; lorsque je l’entendis pousser ses derniers soupirs, je la trouvai toute mouillée ; le même