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Page:Mirecourt - Lamartine.djvu/72

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Quand sa bourse était vide, il empruntait.

« Je meurs de faim, » lui écrivit laconiquement un personnage très connu.

Lamartine répondit aussitôt :

« J’ai cinq cents francs, les voici : pardonnez-moi de faire si peu. Tout à vous de cœur. »

— Ah ! si j’étais riche, mais véritablement riche, seulement pour un jour ! s’écriait Lassailly, ce bohème du bon Dieu, qui vivait au hasard et sans toit, comme les oiseaux des champs.

— Riche ? lui demanda Lamartine, combien vous faut-il pour l’être ?

— Cinq louis.