Qu’ici ma mère et vous ne soyez pas d’accord ;
Et c’est un autre époux…
Chrysale.
Taisez-vous, péronnelle ;
Allez philosopher tout le soûl avec elle,
Et de mes actions ne vous mêlez en rien.
Dites-lui ma pensée, et l’avertissez bien
Qu’elle ne vienne pas m’échauffer les oreilles :
Allons vite.
Scène IX.
Ariste.
Fort bien. Vous faites des merveilles.
Clitandre.
Quel transport ! quelle joie ! Ah ! que mon sort est doux !
Chrysale, à Clitandre.
Allons, prenez sa main, et passez devant nous,
Menez-la dans sa chambre. Ah ! les douces caresses !
(À Ariste.)
Tenez, mon cœur s’émeut à toutes ces tendresses,
Cela ragaillardit tout à fait mes vieux jours ;
Et je me ressouviens de mes jeunes amours.
ACTE QUATRIÈME.
Scène I.
Armande.
Oui, rien n’a retenu son esprit en balance ;
Elle a fait vanité de son obéissance ;
Son cœur, pour se livrer, à peine devant moi
S’est-il donné le temps d’en recevoir la loi,
Et sembloit suivre moins les volontés d’un père,
Qu’affecter de braver les ordres d’une mère.