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ACTE IV, SCÈNE VIII.

Il est dans ma maison d’autre maître que moi.
(À Henriette.)
Nous allons revenir : songez à nous attendre.
Allons, suivez mes pas, mon frère, et vous, mon gendre.

Henriette, à Ariste.
Hélas ! dans cette humeur conservez-le toujours.

Ariste.
J’emploierai toute chose à servir vos amours.


Scène VIII.

Henriette, Clitandre.

Clitandre.
Quelque secours puissant qu’on promette à ma flamme,
Mon plus solide espoir, c’est votre cœur, madame.

Henriette.
Pour mon cœur, vous pouvez vous assurer de lui.

Clitandre.
Je ne puis qu’être heureux, quand j’aurai son appui.

Henriette.
Vous voyez à quels nœuds on prétend le contraindre.

Clitandre.
Tant qu’il sera pour moi, je ne vois rien à craindre.

Henriette.
Je vais tout essayer pour nos vœux les plus doux ;
Et si tous mes efforts ne me donnent à vous,
Il est une retraite où notre âme se donne,
Qui m’empêchera d’être à toute autre personne.

Clitandre.
Veuille le juste ciel me garder en ce jour,
De recevoir de vous cette preuve d’amour !

fin du quatrième acte.