Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/112

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

t08 I LIVRE IV, CHAPITRE XIII Leschroniqueurs tion de l’histoire de Rome, quel contraste nous offre la à R°m°' littérature indigène contemporaine! Au début de la période actuelle nous rencontrons encore plusieurs chroniques en 151 av. 1.-0. langue grecque, celle d’Aulus Postumius (consul en 603), ~ 1 dont nous avons dit un mot déja (IV, p. 274), toute viciée par l’esprit de~ convention; celle de Gaius Aciltus (mort 142. très-agé vers 612) •. Mais bientot, soit entraînement du patriotisme catonien, soit imitation des manières élégantes du beau monde des Scipions, la langue latine prit le dessus complètement : c’est a peine si parmi les écrits historiques nouveaux, il s‘en presente nn ou deux rédigés en grec =. Les chroniqueurs hellénistes de l’ancien temps sont traduits en latin, et très-probablement circulent de préférence sous 4 cette forme recente. Malheureusement, si nous laissons de coté cette question de l’emploi de l’idiome national, nous , n’avons rien à louer chez les chroniqueurs latins. Ils.sont - nombreux pourtant, et chargés de détails : citons Lucius 146. Cassius Hemimz (vers 608), Lucius Calpumius Pison. isa. (consul en 62l), Gaius Sempronius Tuditanus (consul en l29. 122. 625), Gaius F annius (consul en 632) 3. Ajoutons a ces ' " • [G. Acilius Glabrio, qui servit d’interprète a l‘ambassade athé- 155 nienne de 599, où tigura Carnéades. Cicéron (de 0/fic`. 3, 22) et Plu- tarque (llomul. 21) le citent. ll paraît que son livre avait été traduit en latin par un certain Claudius, sous le titre d’Annalcs Aciliuni (T. Liv. 25, 39. 35, 14).] '· ’ [ll est une exception, la seule, a ma connaissance. J‘enlends parler de l’histoire (en grec) de Gnœus Aujîdius, qui florissait vers 9* ' l’an 660, au temps de l’en1`ance de Cicéron (Tuscul. 5, 38, 112). 109 Quant aux mémoires de Publius Rutilius Rufus (consul en 649), on ne pourrait les invoquer ici: leur auteur les a écrits, durant son exil, à Smyrne.] ” [L. Cussius Hemina, contemporain de la chute de Carthage et de Numance, souvent cité par les grammairiens Nonius, Priscianus, . Scrvius. Pline dit qu’il recourut aux sources anciennes (nutor cac antiquis, Hist. nat. Xlll, 13, 29). — L'. Culpurnius Pisa Frugi, l'an- tagouiste des Gracques et l'nuteur de la loi Calpumiu de repetundis . (V, p. 6). Son style était maigre (Cic. Brut. 27). — C’est Tudilarms · qui, étant consul, alla faire la guerre en lllyrie, pour éviter les tlitïi- cultés de la situation, au milieu des discordes des Gracques (V, p. 16). Cicéron vante ses discours et son livre historique (Brut. 25). — C. Fannius Slrubo, le gendre de Lœlius, l’un`des interlocuteurs du de Bepubl. et du de Amicitia de Cicéron, qui dit de son style: u Neque