Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/191

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_ LA RESTAURATION APRÈS SYLLA 187 _ vaient le camp de Pompée sous de spécienx prétextes , lui _ · ouvraient l’avantageuse perspective de n’avoir plus dans la C prochaine guerre à lutter à la fois contre les deux partis, et de pouvoir au contraire combattre l’un en s’appuyant sur l’autre. Où trouver une heure plus favorable? Ne valait-il pas mieux en fin de compte déclarer laguerre . avant que Rome la dénonçat? - Sur ces entrefaites (679), Nicanor Ill P/zilopatôr, roi va av. J.·c. de Bithynie, mourut. Il était ledernier desa race, son fils ‘ né de Nysa passant pour illégitime ou l’étant en effet. ` Il laissait par testament son royaume aux Romains, qui La Bithynie_ prirent sans tarder possession d’un pays limitrophe de leur province , etdepuis longues années visité par les ma- '°m“‘"°‘· gist1·ats et les trafiquants italiens. A la même époque, Cyrène, qui leur était échue dès 658, est érigée aussi en es. province sun préteur y est envoyé (679). Ces mesures va aussi bien que les_attaques dirigées contre les~pirates sur . 4 la cote du sud de l’Asie—Mineure, surexeitaient les mé- fiances de Mithridate. L’annexion de la Bithynie surtout, . la Paphlagonie ne pouvant compter, faisait des Romains les voisins immédiats de son royaume pontique: c'était Explosion , là le dernier coup. Il prit son parti, et dans l'hiver de d° la mm' 679 à 680, déclara la guerre à la République. ' ram. Il eût volontiers demandé aide pour sa rude entreprise. Armements Son plus proche et plus naturel allié était le Grand—Roi du POIL tl’Arménie: mais celui—ci, politique à courtes vues, repoussa les propositions de son heau-père. Restaient les insurgés et les pirates. Mithridateeut soin de se tenir en commu- · · nication avec les uns et les autres, et jeta de fortes esca- dres dans les eaux de Crète et d'Espagne. Avec Sertorius il avait conclu, on l’a vu, un traité (p. 164) par lequel- Rome lui abandonnait la.Bithynie, la Paphlagonie, la Galatie et la Cappadoce, cessions- purement nominales, il est vrai, et que la fortune des champs de bataille pouvait À seule ratifier. Plus sérieuse était l'assistance qu’il recevait du général des Espagnols par l'envoi d’ofliciers romains