Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/221

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LA RESTAURATION APRÈS SYLLA , ‘ll7 maritimes, à disparaître absorbées dans la puissance con- tinentale de l’Italie. . · Toutes les conditions étaient accomplies qui permettaient _ les solennités d’un grand triomphe traditionnel ·: la gens des Métellus était en droit de joindre aux surnoms du · Macédonique, du Numidiquc, du Dalmatiquc et du Baléarique , le surnom· nouveau `du Creticus : Rome comptait une gloire militaire de plusl Quoi qu’il en soit, jamais la puissance romaine n’avait Les parues été plus humiliée, jamais celle des pirates n’avait été plus Mégïî,:,ée_ grande·sur la Méditerranée. Giliciens ou Crétois, les flibus- tiers sur leurs brigantins (ils n’en comptaient pas moins de mille) se riaient des Servilius l’Isaurique (p. 478) et des ` A Métellus le Crétiquel Nous avons raconté déjà avec quelle '. ardeur ils s'étaient jetésau plus fort de la lutte engagée par Mithridate; comment les villes maritimes du Pont - leur avaient demandé des moyens énergiques de combat, et les ressources de leur opiniàtre résistance. L'association ' avait en même temps, et pour son compte, opéré sur une _ ` non moins grande échellef Presque sous les yeux de Lucullus et de sa flotte, le pirate At/zénodore avait en 685 es av. J.·c. surpris Délos, rasé ses sanctuaires, ses temples fameux, et emmené tous les habitants en esclavage. L’île de Lipam, · voisine de la Sicile, payait un gros tribut annuel pourl ' n’avoir point à redouter de semblables descentes. Un autre chef, Hémcléon, avait détruit, en 682; une escadre armée 12. en Sicile et dirigée contre lui : avec quatre embarcations · seulement, il avait osé pénétrer jusque dans le port de` Syracuse. Deux ans après, Pyrganion, son camarade de ‘ rapines, se montre dans les mêmes eaux, débarque, se for- tifie sur le même point, et envoie ses coureurs dans toute l’ile: il ne faut rien moins quiune expédition du préteur romain pour le contraindre à reprendre la mer. Dans toutes les provinces, il est désormais en usage d'avoir une escadre . _ prete et des garde-cotes apostés, ou de payer pour les uns et les autres: ce qui n'empeche pas les corsaires