234 _ LIVRE V, CHAPITRE III
- ou incommodes aux optimatess ainsi en arrive-t-il de la
privation des droits civiques, expressément prononçée contre des cités entières; ainsi, de la loi qui prohibe la réunion dans la meme main de plusieurs des nouveaux lots ruraux; ainsi encore de beaucoup de lettres de fran- chise données à certaines villes, naturellement sans que jamais on leur restitue les sommes payées en échange de leurs immunités. Néanmoins quelque atteinte qu’eussent reçue les ordonnances du dictateur, quelque dommage qu’il s’en suivit pour les fondements de son édifice, on peut _ _ dire que les lois semproniennes étaient et demeuraient abrogées dans toutes leurs plus essentielles parties. Agressions Ce U’8SÈ pûlllli QU'll Iïlîillqüâl. d’l`l0II1YIlCS songeant HU d°'“dé"‘°°'“”°‘ rétablissement des institutions des Gracques, et voulant obtenir par la voie des réformes partielles et successives les résultats que Lépidus et Sertorius avaient demandés à la révolution._ Déjà, au lendemain méme de la mort de ve sv. 1.-c. Sylla (676), sous le coup de 'l’agitation fomentée par Lé- Lois pidus, 1’annone, restreinte il est vrai, avait été rendue; et W m°°°°°` le gouvernement employa tous ses efforts à donner satis- faction au prolétariat sur cette question vitale. Mais en dépit des distributions de blé, la cherté se maintenait, à cause de la piraterie: elle devint intolérable dans Rome, à 15. ce point qu'en 679 il y eut une violente émeute de rue. On para aux plus .urgents besoins par des achats extraors dinaires de blé de Sicile, au compte de l’État; et ipour l’a- venir, une loi d’annone votée sur la motion des consuls 73· de 684, réglementa les achats annuels de ce méme blé, et donna ainsi au gouvernement, à la vérité aux dépens des provinciaux, le moyen de prévenir le mal. Mais ·il était rsmtimas d'autres sujets graves de discorde. La réintégration de la
` puissance tribunicienne dans tous ses anciens attributs, la
suppression des tribunaux senatoriaux, restaient à l’ordre . du jour de l'agitation populaire.: or ici, le Sénat gouver- vs. nant faisait une plus vigoureuse résistance. Dès l’an 678, immédiatement après la défaite de Lépidus, la lutte se
