Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/292

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288 _ LPVHE V, CHAPITRE 1V _ de·s’avancer en Judée avec 50,000 hommes environ: puis, 'renforcé par le contingent des Philistins, il tient Aristobule assiégé dans Jérusalem. Les miss Pendant que la force et la discorde régnaient ainsi d’un Sy"°m`°S' bout de la Syrie à l’autre, les grandes villes, Antioche, Séleucie, Damas, ne pouvaient pas ne pas soufï'rir,'elles dont les habitants voyaientleur commerce coupé, et par terre et par mer. Les gens de Byblos et de Béryte (Beyrouth) ne pouvaient défendre ni leurs champs ni leurs vaisseaux con- ' tre les Ityréens, qui du haut des chateaux dans la montagne · ou sur les escarpements de la c0te,‘jetaient au loin l'etYroi. Ceux de Damas enfin, pour échapper aux incursions des Ityréens et de Ptolémée, üls de Mennée, se donnaient aux rois plus éloignés des Nabatéens ou des Juifs. A.Antioche, Sampsicérame et Aziz se melaient aux querelles intestines du peuple; et il s’en fallut de peu que la grande ville grecque ne devint des lors la résidence d’un émir arabe. La situation rappelle les tristes interrègnes du moyen- àge, en Allemagne, alors que Nuremberg et Augsbourg, .n’ayant plus pour les protéger le droit et la justice du roi des Romains, s’abritaient isolées derrière leurs mue · railles. Les citadins marchands des villes de Syrie atten- daient avec une impatience üévreuse un bras fort qui leur rendit et la paix, et la sûreté du commerce. Les derniers Non qu'il manquàt de rois légitimes : on en comptait Sé`°°°id°S'4 deux ou trois. Lucullus avait installé en Gommagène, à l’extrémité septentrionale de la Syrie, un Séleucide du nom dTAntiochus (p. 205). Après le départ des Arméniens, Antiochus l'Asiatique, dont le Sénat aussi bien que Lucullus avaient admis les prétentions au trone (pp. l99, 205), était un jour rentré dans Antioche , et s’y était fait saluer roi. Mais voici qu'aussit0t surgit un troisième candidat ' de la maison de Séleucus, Philippe : alors, la population de la capitale, mobile et amoureuse d’opposition autant · que les Alexandrins,·prend parti pour et contre; et en même temps, l'un et l'autre des émirs voisins se jettent