CONJURATION DE CATILINA 331 'lendemain des mesures plus que mollernent prises pour la réprimer, se remit à l’œuvre, aux élections consulaires pour l’an 69l: Les roles étaient sans doute les mêmes, wav. J.-C. et le plan n’avait en rien été changé. Comme la première fois, les meneurs se tinrent en arrière. Les candidats _‘ étaient Catilina lui-méme, et Gaius Antonius ¤, le plus jeuneifîls d’Antonius l’orateur, et lefrère de l’otïicier revenu si mal famé`_de Crète. Sur Catilina on savait pouvoir compter.- Quant a Antonius, syllanien d’abord comme Catilina, comme lui traduit plus tard en justice par les démocrates, et expulsé du Sénat (pp. 236, 244) , _ 'au demeuran_t homme sans énergie, sans importance, · n’ayant rien des qualités du commandement, perdu de ` dettes et insolvableyil se fît volontiers l’humble serviteur du parti, moyennant qu’il obtlnt le consulat et tous les _ avantages inhérents à cette magistrature. Par ces deux hommes, les chefs de la conjuration croyaient se rendre . maîtres du pouvoir, arréter comme otages les enfants de Pompée demeurés dans la capitale': ils armeraient ensuite contre le proconsul en Italie et dans les .provinces. Le propréteur Pison, à la première nouvelle du coup frappé à Rome, devait lever en Espagne citérieure l’étendard de l’insurrection. Si l’on ne pouvait communiquer par mer ' avec lui, Pompée fermant la Méditerranée, on comptait · · _ sur le concours des _Transpadans, ces vieux clients de la . démocratie, alors en fermentation violente, et qui natu- ` rellement auraient le droit de cité romaine pour- récom- pense à on comptait aussi sur <l’autres tribus gauloises =. . _ . Le complot étendait ses fils jusqn’en Mauritanie. Un des · l à conjurés, gros négociant, Publius Stttius de Nucérie, que ses affaires embarrassées forçaient à rester loin de l’Italie, ‘ avait ramassé dans ce pays et en Espagne une troupe
- [Surnommé Hybrida: homo semiferus, ditPline(Hist.1tat.8, 53).]
‘ Les Ambrans (Ambrani, Suet. (Jœs 9) ne sont point les Ambrons de Ligurie (Plutarch. Mar. 19): peut-être y a-t·il là une leçon cor- rompue, et s’agit-il des Arvern’es. · ·
