Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/371

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SECONDE COALITION A 357 aurait eu qu’un pasà franchir. Depuis longues années les hommes clairvoyants, dans tous les partis, constataient qu’il n'était point donnéà l’agitation· civilede terminer · la lutte, et que l’épée, seule trancherait tout. D’une autre ‘ 3 " part la coalition des démocrates et des principaux chefs . d’armée, si elle avait mis fin a la suprématie du Sénat, n’aboutissait jamais qu’à l’inexorable issue, la subor- dination complète -de l'élément populaire à l'élément militaire. Si le parti voulait ètre le maitre, il lui fallait donc, non pas s’allier aux généraux appartenant à l’autre ' camp et hostiles, mais faire ses propres chefs généraux. Les tentatives avortées de Catilina n’avaient point eu d’autre but : ailleurs et sans plus de succès, on avait été · ` chercher une position militaire en Espagne, en Égypte.~ Aujourd’hui enfin, l’occasion s’ofl`rait d'assurer a l`homme le plus considérable du parti, et cela, par les moyens ordinaires et constitutionnels, le consulat avec la province consulaire, de fonder, à proprement dire, la dynastie . démocratique, et de s'afl`ranchir de Pompée, allié à la fois équivoque et dangereux. , Mais, plus il importait au parti d’entrer dans cette voie semis (elle n’était point tant l'issue la meilleure que l'issue “°“;Ãf;';,é'§"’e_ unique) avec de sérieuses perspectives de succès, plus il CëS¤~=tCr=·S5¤=· fallait s’attendre à la résistance acharnée des adversaires. Quelsadversaires allait-on avoir devant soi? Toute la question était la. L’aristocratie, laissée à elle—meme, ·n’était point redoutable : mais on avait vu, par la chute de Catilina, ce qu'elle pouvait faire encore, dès qu’elle _ · avait l’appui plus ou moins déclaré des hommes voués aux intérêts matériels, et des partisans `de Pompée.·Elle avait su maintes fois déjouer la candidature consulaire de Catilina: <>¤·p<>uvaat»etre sur qu’elle tenterait la même chose à l’égard de César. Que si celui—ci l’emportait, son · élection n'était point encore le gain de la partie. Il lui fallait tout au moins plusieurs années d’un comman— ` dement actif, exercé sans obstacles, hors de l'ItaIie, pour - .