Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/382

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375 LIVRE V, CHAPITRE V1 · » pour y porter remède! = » C’était là tout ce que voulaient les triumvirs. Mais quel que fat 1’abaissement des ._ esprits chez le plus grand nombre, plusieurs restaient ' debout dans le parti, qui s’obstinaient à aiguillonner les ‘ é autres. A peine César a—t-il déposé le consulat, que cer- . tains ardents, Lucius Domitius, Gaius Memmius et _ d’autres, se mettent en tète de demander en plein Sénat la cassation des lois juliennes. Acte de folie, qui ne · pouvait tourner qu'au profit de la coalition! César pour . . toute réponse s’en réfère à l’cxamcn par la Curie de la] légalité de ses actes, et la Curie à son tour ne•peut rien . faire que la reconnaitre. Mais il y avait là pour les regents un avertissement nouveau : il fallait faire un exemple sur _ les plus notables et les plus bruyants parmi leurs adver- saires: eux frappés, le reste se tairait et gémirait, ainsi p qu'on le voulait en secret. On avait cru d'abord prendre les opposants au piége, par une disposition expresse de la loi agraire, laquelle astreignait, comme d’usage, tous les sénateurs au serment d’obéissance, sous peine de la _ ' perte des droits politiques contre tout non-jurant : on avait cru qu’à l’exemple de Métellus le Numidique (V, p. 477), ils refuseraient et partiraient pour l’exiI. Ils ne donnèrent point ce plaisir aux triumvirs; Caton jura, Caton l'austère, et avec`lui tous les Sanchos à la suite. On recourut alors à un autre et peu honorable moyen. Les chefs de l'aristocratie se virent imputer un jour un soi- A disant complot d’assassinat ourdi contre Pompée.‘L’exil ` ` était au bout de l’accusation. Mais celle-ci tomba, par l’insullisance de ses instruments. Vettius, le dénonciateur, gata tout ai force d'exagérations et de contradictions; et le tribun Vatinius, qui avait la main dans l’at`faire, se trahit par sa collusion trop manifeste avec Vettius. On sortit ' [Ttïltmîlï ilhdtqutj ntqitt jam quû minus SBTUÉGMIIS, TBCUSGTYIIISQ A sed mortem Bl CjCClt0H8m, QUGSÉ müjûfd, ltmdmüs, qltœ milllû Suit! minoru. Atque hic status, qui una voca omnium gemitur, nuque verbo cujusquam sublcvutur. — Cic. ad Atlic., ll, 18.] _