Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/73

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Enuexrion ee ‘ . sophes, alors que les magistrats suprêmes changeaient tous les ans, passa inefficace et inexécuté comme tant d’autres mesures de rigueur du mème genre : le vieux Caton mort, on se plaignait souvent encore, mais on se plaignait sans agir. Les hautes écoles grecques, et les sciences polies de la Grèce avaient desormais domicile élu et accepté : el_les . A constituaient la partie importante de la culture de l’esprit, en Italie. , · ` A coté d`elles, l’instruction latine ne laissait pas d’ail- mais mins. leurs d’être en progres. Nous avons dit comment, durant l'époque précédente, l’instruction élémentaire s’était au dedans agrandie : comment aux lieu et place des XII ` Tables, Vodyssee latine étaitdevenue un abécédaire meilleur; comment le jeune Romain, ayant en main la traduction, y` apprenait, comme l'enl`ant grec sur le texte original, et la syntaxe et le parler de sa langue nationale; comment des gram mairiens et lettrés hellénistes, Andronicus, Ennius et ' d’autres encore, enseignant, non les enfants à proprement dire, mais les adolescents et les jeunes gens déjà grands, — n’avaient pas dédaigné de leur apprendre `l’idiome de la patrie à coté de l’idiome de la Grèce. Pourtant, ce n’était · là encoreque le début de l’éducation supérieure latine : ce , n’était pas cette éducation elle-méme. Point de litterature, point de grammaire allant au-dela des rudiments premiers. · Viennent les lettres latines, à la place des livres d'école; ' ` _ viennent les classiques du v1¤ siecle qui en seront l’expres# · sion jusqu’à un certain point exclusive, aussitot vous verrez · et la langue et les œuvres littéraires entrer dans le cercle de la culture élevée : l’émancipation ne se fera point at- tendre, et les grammairiens grecs reculeront au second plan. Excités parles lectures homériques de Cratès, les Lmms v' Romains lettrés selmettent à l'œuvre, et récitent leurs com- °]“”i"““' positions : Nœvius lit ses Guerres puniques; Ennius lit ses _ Chroniques : Lucilius, après eux,~débite_seS poésies : leur auditoire est choisi et peu nombreux, d’abord : puis bien- tot, a jour fixe, ils réunissent un grand concours d’auditeurs: