Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/84

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so LIVRE 1V, CHAl*lT1tE Xlll ' la pureté du langage et du style à l’ancienne manière, rude et crue, de la tragédie latine : néanmoins, son iné- galité, son incorrection, lui mériterent les graves reproches de Lucilius, et des hommes de la stricte règle 1. comme Dans le genre comique, nous rencontrons à la fois et gœcqub une production bien plus active , et des succès bien plus grands. Dès le commencement de la période, il s’était mani- festé une sérieuse réaction contre la comédie courante et Terence. populaire, réaction qui eut Térence pour organe principal. 169-l59€tv,J.·C. Térence (558-595) est assurément l’une des plus intéres- santes figures dans l’histoire des lettres romaines. Natif de l’At`rique phénicienne, amené tout jeune à Rome comme esclave, il s’initia aux élégances de la culture hellénique; et . ' tout d’abord, il sembla destiné à rendre à la comédie nou- velle athénienne son caractère costnopolite, qui s’était quelque peu effacé dans les dures rnains des Naevius, des Plaute, et des autres arrangcurs à la solde du peuple romain. Par le choix même et l’emploi qu’il fait des modèles, on voit aussitot a quelle distance il e_ntend se I placer de celui de ses prédécesseurs auquel seul il convient de le comparer. Plaute va prendre ses fables dans tout le . bagage de la comédie nouvelle, sans dédaigner les poètes plus audacieux et plus populaires, comme Philémon. ` Térence 's`en tient presque exclusivement à Ménandre, le · plus orné, le plusélégant, le plus chàtié de tous les poètes de l’école: obéissant à l’inévitable loi qui s’impose à tout faiseur de pièces latines, il continue d'ai|leurs, à nouer ensemble dans lememe drame l’intriguevde plusieurs drames grecs, il y met du moins une habileté, un soin A dépassant tout ce qu’on a fait avant lui. Plaute, dans son dialogue, s’écartait fort souvent de ses modèles z Térence ‘ A * [V. sur Pacuvius et Accius, A. Pierron, Hist. de la littérature romaine, ch. Xl. — ll reste du Prométhée d'Accius un monologue célèbre, qu’on peut citer après Eschyle· — V. Egger, l. c. p. 197. - Enfin on croit qn'Accius avait écrit des Didascalica, des Parerga et des Praymalica. Egger, p. 2200203.]