Page:Mommsen - Histoire romaine - Tome 6.djvu/85

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LITTERATURE ET ABT A ` St 4 sevvante dela fidélité textuelle de ses copies, sans qu’il faille pourtant croire qu’il ne s’agisse plus ici que d’une traduction littérale, dans le sens que nous attrîbuons à ces _ deux mots. Il rejette et bannit soigneusement le relief d’une couleur exclusivement romaine, et ces touches rudes · parfois, mais toujours vives, que Plaute se complaît à jeter j sur son canevas_grec : jamais une allusion qui ramène le spectateur à Rome, jamais un proverbe. A peine rencon- trerait-on chez·lui une seule réminiscencet : ses titres de pieces, illes transcrit du latin en grec. Meme différence dans le matériel de l’art. Tout d’abord les acteurs ont repris le masque de chaque role: la mise en scène est disposée avec un soin exact, et l’on n'assiste plus dans la rue, comme chez Plaute, à tous les incidents du drame, qu’ils· s’y passent ou se passent ailleurs. Plaute noue et dénoue tant bien que mal et sans autrement s’en soucier son in-. trigue, mais sa fable est plaisante, et porte coup·souvent. Térence. bien moins vivant, tient toujours compte de la- vraîsemblance, dut l’intéret languir : il se gendarme sans· cesse contre les moyens grossiers, contre les expédïents routinicrs et plats dont usent ses prédécesseurs, contre les' songes allégoriques, par exemple! i- ‘— L‘exceplion unique se trouvedans l’Andrie1me (4, 5). — [Com- ment cela va-t-il‘?— Moi! comme on peut, selon le proverbe, puis- qu*0n n’a pas le droit de vivre comme on veut.] — Satin' recle! — Nos ne? Sic ' U1 quimus, aiunl; quando ut volumus, non licet. · (v. 825.) La réponse ne fait que reproduire le proverbe grec déjà imité par Caëcilius : 4 Vivas ut possis, quando mm quis ul velis. _ (Ph0cium.) [Vis comme tu peux, puisque tu ne le peux comme tu veux.] ` L`./lndrienne est la plus ancienne pièce de Térence, Elle fut jouée à_ la recommandation de Cœcilius, La réminiscence est un remercie- ment lacite, mais clair. A ‘ _ ' L`allégorie peu ingénieuse de la chèvre et du singe imaginée par Plaule (Mercator, 2. 1) a son pendant reconnaissable dans les vers où Térence nous montre, en se moquant,_¤ la biche qui fuit, poursuivie par les chiens, et sollicite en pleurant le secours de vx 6 j